Les producteurs de Cognac craignaient de ne pas pouvoir achever leurs travaux dans le délai imparti, avant le 31 mars. Leur demande exceptionnelle a été acceptée.
Le mardi 9 janvier, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a émis un avis favorable à une demande inédite des viticulteurs et distillateurs charentais. Il y a un mois, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) avait sollicité une prolongation de dix jours de la période légale de distillation, qui se clôture de manière immuable le 31 mars. En effet, la récolte 2023 a été si abondante que les professionnels redoutaient de ne pas pouvoir terminer leur travail dans le délai imparti, même en distillant jour et nuit, y compris pendant les vacances ! La dérogation ayant été acceptée (elle sera bientôt validée par les ministères compétents), les alambics charentais pourront chauffer jusqu’au 10 avril. Les inondations « Félicitations aux services et aux élus de l’INAO pour cet accompagnement positif. Le vote favorable a été obtenu à l’unanimité », se réjouit Florent Morillon, le président du BNIC. Ce dernier précise que la dérogation répond à une « situation exceptionnelle ». La récolte abondante n’est pas la seule explication : en décembre, la crue de la Charente et les inondations en Saintonge ont engendré de « nouveaux enjeux logistiques et ont ralenti les travaux de distillation ». Le BNIC souligne qu’un « plan de contrôle efficace » accompagnera la mesure dérogatoire.