Domaine Rapet père et fils | Pernand-Vergelesses comme patrimoine

20 hectares de vignes sur les appellations prestigieuses du nord de la Côte de Beaune. Voici le patrimoine de cette vieille famille de Pernand-Vergelesses, ce joli village pentu aux pieds de la colline de Corton. Si aujourd’hui Vincent et son fils Robin sont aux commandes, les origines viticoles des Rapet remontent au moins à 1765, comme le prouve ce tastevin en argent transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. Des vins de dentelle et à l’éclat splendide, à ne pas manquer.

Un héritage depuis 1765

Les gestes de la vigne, la famille Rapet les connait ! Mieux qu’une correspondance entre deux ancêtres ou qu’un acte de naissance, c’est un tastevin datant de 1765 et gravé au nom de la famille qui prouve son implantation dans la région et dans le milieu du vin. Imaginez-vous un peu dans la peau de Robin, tout juste arrivé aux côtés de son père Vincent, faisant tourner le délicat pinot dans ce brillant récipient en argent, et fermant les yeux, imaginer le même geste réalisé par ses ancêtres auparavant… Quel héritage !

Le domaine est donc l’un des plus anciens du joli village de Pernand-Vergelesses, dont la famille est sous le charme : l’église au clocher fin et vernissé de jaune et noir, la paisible vallée dans laquelle il est retiré au pied de la fameuse colline de Corton, les rues pentues et étroites, la vierge qui surplombe toits et vignes et que l’on aperçoit sur nombre des photos du domaine… Ah, il fait bon vivre à Pernand !

Avec toute son histoire, le domaine Rapet et fils peut également être fier de son héritage viticole : les 20 hectares sont répartis entre les communes de Pernand-Vergelesses, Savigny-les-Beaune, Chorey-les-Beaune, Aloxe-Corton et Beaune. La gamme présente un aligoté comme des premiers crus (magnifique palette à Pernand-Vergelesses notamment) mais aussi des grands crus de Corton (Charlemagne, Pougets…). Avec le domaine Bonneau du Martray (aujourd’hui racheté par un Américain), les Rapet ont sans doute l’un des plus beaux patrimoines de Pernand-Vergelesses.

Un travail de dentelle aux vignes et en cave

Après Robert puis son père Roland Rapet, Vincent arrive au domaine en 1985 avec sa femme Sylvette et tient alors à garder les méthodes traditionnelles tout en faisant évoluer certaines techniques. C’est à lui que l’on doit un travail plus minutieux aux vignes, gage d’un beau fruit qui deviendra ensuite un vin précis. Aération et griffage des sols de façon régulière, effeuillage et palissage, ébourgeonnage et vendange en vert (si besoin)… Tantôt le tracteur agit, tantôt c’est la charrue. A chaque génération ses évolutions, depuis 2021 et l’arrivée de Robin, le domaine s’oriente de plus en plus vers une viticulture biologique (limitation des traitements) dans le but d’être certifié (il était jusque-là en lutte raisonnée).

Les raisins bien mûrs parviennent à la cuverie en petites caisses pour en préserver la qualité au maximum. Les blancs sont pressés dans un pressoir pneumatique pendant 3 heures, puis débourbés pendant 24h à basses températures. Place ensuite à la fermentation en fûts (neufs à 30%). L’élevage a lieu sur lies avec bâtonnage régulier pendant une douzaine de mois. Les rouges, quant à eux, sont triés en table de tri puis fermentent pendant 15 jours (avec des pigeages réguliers). Place au pressurage puis à l’élevage en fûts (20% de fûts neufs). Soutirés, ils sont ensuite mis en bouteille. La cuverie est très équipée et renouvelée depuis quelques années, ce qui permet à Vincent et Robin de bénéficier de tous les outils pour faire de grands vins. Pari tenu !

Nous apprécions la précision et la droiture des vins du domaine Rapet. Entre fruit éclatant, équilibre, mâche et touche minérale, ces cuvées sont de vrais miroirs des terroirs dont elles sont issues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *